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Les guerriers n’ont plus rien à craindre,
Quand Iberville est avec eux ;
Ah ! que ses rivaux sont à plaindre,
S’il est au milieu de ses preux !
Deux fois aux rives acadiennes,
Avec ses bandes canadiennes,
Il demeure victorieux.

Autre théâtre de sa gloire,
La grande Île Anglaise le voit
Courir de victoire en victoire,
Entasser exploit sur exploit :
À l’aspect seul de son épée.
La ville de terreur frappée,
Du vainqueur reconnaît le droit.

La plage septentrionale.
Le voit pour la troisième fois ;
Mais, las ! la tempête fatale
Le semble réduire aux abois :
Il n’a plus qu’un vaisseau sur quatre,
Et le sort l’oblige à combattre
Ses ennemis, seul contre trois.

Faut-il que le héros succombe,
Victime d’un malheureux sort ?
Qu’il soit captif, ou que la tombe
Pour lui se trouve sur son bord ?
Du combat quelle fut la suite ?
L’un périt, l’autre prend la fuite.
Et l’autre entre captif au port…