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monta à l’origine de cette dette impure : quelques uns des prévaricateurs, (entr’autres l’intendant Bigot,) furent flétris, bannis, dépouillés d’une partie de leurs brigandages. D’autres, non moins coupables, répandirent l’or à pleines mains, échappèrent à la restitution, et jouirent insolemment d’une fortune si mal acquise. Les lettres de change furent réduites à la moitié, et les ordonnances, au quart de leur valeur. Les unes et les autres furent payées en contrats à quatre pour cent.

Dans cette dette de quatre-vingts millions, (c’est toujours Raynal qui parle), les Canadiens étaient porteurs de trente-quatre millions d’ordonnances et de sept millions de lettres de change. Leur papier subit la loi commune ; mais la Grande-Bretagne, dont ils étaient devenus sujets, obtint pour eux un dédommagement de trois millions, en contrats, et de six cent mille livres, en argent ; de sorte qu’ils reçurent cinquante-cinq pour cent de leurs lettres de change, et trente-quatre pour cent de leurs ordonnances.

FIN.