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avec la flotte, presque aussitôt après la capitulation de Québec. Le général Murray fut laissé dans cette ville, avec une garnison de 5 à 6,000 hommes.

Aussitôt que la nouvelle officielle de la reddition de Québec fut parvenue en Angleterre, la ville de Londres et plusieurs autres corporations du royaume présentèrent au roi (Georges II) des adresses de congratulation ; et dès que le parlement fut assemblé, il résolut, unanimement, qu’il serait présenté au roi une adresse pour le prier d’ordonner qu’il fût érigé un monument à la mémoire du général Wolfe, dans l’abbaye de Westminster. Il fut voté, en même temps, des remercimens aux généraux et aux amiraux employés dans l’expédition contre Québec. Enfin, il fut ordonné, par une proclamation royale, qu’il serait célébré un jour d’actions de grâces générales, dans tous les domaines de la Grande-Bretagne.

Le mois de novembre fut principalement employé, du côté des Français, à mettre les troupes en quartiers d’hiver. Une partie des soldats de la colonie fut envoyée à Montréal ; le reste demeura dans les environs de Québec. Le régiment de Languedoc fut cantonné dans le gouvernement des Trois-Rivières, et les autres, dans celui de Montréal, de la manière suivante : le régiment de Béarn, dans l’île de Montréal ; celui de la Sarre, dans l’Île Jésus ; celui de Guienne, à Sorel et à Varennes ; le royal Roussillon, à Boucherville et à Laprairie ; et les deux bataillons de Berry à Terrebonne et à Berthier. Deux frégates et autres vaisseaux furent envoyés à Sorel, pour y passer l’hiver.

Avant la clôture de la navigation, le gouverneur et l’intendant préparèrent leurs dépêches pour le ministre