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Iroquois, imitez mon exemple  !  » Le député des tribus outaouaises parla à peu près dans le même sens : celui des Abénaquis dit qu’il n’avait pas d’autre hache que celle de son père, et que son père l’ayant enterrée, il n’en avait plus. Les Iroquois domiciliés firent la même déclaration. Après quoi, il fut conclu et signé une espèce de traité provisoire, en attendant une grande assemblée, qui fut indiquée au mois d’août de l’année suivante. Le gouverneur signa le premier, ensuite l’intendant, puis le gouverneur de Montréal, le commandant des troupes, et les supérieurs ecclésiastiques qui se trouvaient à l’assemblée. Les chefs sauvages signèrent ensuite, en mettant, chacun, la marque de sa tribu au bas du traité. Les Onnontagués et les Tsonnonthouans tracèrent une araignée ; les Goyogouins, un calumet ; les Onneyouths, un morceau de bois en fourche, avec une pierre au milieu ; et les Agniers, un ours. Ce traité est daté du 8 septembre 1700.

Le gouverneur dépêcha aux tribus du Nord et de l’Ouest le P. Anjelran et le sieur de Courtemanche, pour engager celles qui n’avaient pas envoyé de députés à Montréal à acquiescer au traité, et pour amener les chefs de ces tribus à l’assemblée générale de l’année suivante. Dans l’intervalle, une attaque faite à l’improviste par un parti d’Outaouais contre des chasseurs iroquois, et le projet de la construction d’un fort au Détroit, donnèrent lieu à quelques plaintes de la part des Cantons ; mais M. de Callières parvint à les satisfaire, ou à leur faire entendre raison, sur ces deux points.

M. de Callières écrivit au ministre de la marine et des colonies (M. de Pontchartrain), pour lui