Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/492

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas sa lettre à sir Collin Campbell, ne voyant pour lors aucune nécessité d’augmenter les forces de la province. »

Le 13 juin, lord Glenelg répond à lord Gosford ; « Je désire sincèrement qu’il n’arrive rien pour tromper l’espoir que vous vous êtes formé de la continuation de la paix et du bon ordre dans la province. »

Le 10 du même mois, lord Gosford écrit à lord Glenelg : « Je ne puis vous cacher qu’en conséquence des assemblées qui ont eu lieu, et de celles qui doivent avoir lieu prochainement, dans différentes parties de la province, je suis dans la persuasion qu’un système d’organisation, sous l’influence de M. Papineau, commence à s’opérer. Le principal but de M. Papineau, paraît être d’avoir une expression publique d’indignation contre les mesures des ministres, d’exciter à des sentimens hostiles contre le gouvernement, et de former une convention pour renverser les autorités établies, et de mettre ainsi à exécution des plans définitifs. Dans cette conviction, je suis prêt à adopter des mesures promptes pour arrêter le mal dans son principe, et j’ai l’intention d’émaner une proclamation pour mettre le peuple en garde contre les fausses représentations… J’ai toujours raison de croire que la masse des canadiens est loyale et satisfaite. »

Le 4 juillet : « Pour que vous ne soyez pas induit en erreur sur ce qui se passe ici, par les publications de La Minerve et du Vindicator, je crois devoir vous écrire que M. Papineau et ses partisans ont été très actifs à assister aux assemblées qui ont eu lieu, dans la vue d’exciter le peuple, principalement contre les résolutions de lord John Russell, et aussi pour disséminer des doctrines illégales et séditieuses. Ces gazettes pourraient vous faire croire que les efforts de M. Papineau ont été couronnés d’un grand succès ; mais