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cipes les mieux approuvés et les mieux reconnus ; et ils ont tellement à cœur de voir le gouvernement mériter de nouveau la confiance publique, qu’ils ne reculeront devant aucun sacrifice, (tout en persévérant dans toutes leurs déclarations et demandes,) hormis celui des libertés et de l’honneur du peuple, et ils affirment qu’ils ont prouvé cette disposition, même à des époques récentes, déclarant, en même temps, qu’ils n’ont trouvé ni dans la discours d’ouverture, ni dans aucune autre source, des motifs de se départir même momentanément, de leur détermination de retenir les subsides, jusqu’à ce que leurs griefs aient été réparés. Mais il faut les entendre parler eux mêmes directement dans leurs derniers paragraphes.

« Ce ne pourrait donc être que des considérations de crainte servile, étrangère à notre mandat, et dérogatoire au caractère du peuple, qui pourraient nous engager à forfaire a nos devoirs en ratifiant la violation des droits de nos commettans et de cette chambre, par les autorités britanniques, et en prenant sur nous la responsabilité des conséquences qui en pourraient résulter. Nous laissons cette responsabilité à ceux qui l’ont assurée, et forts de la justice de notre cause, nous nous reposons également sur la Providence, et sur les vertus publiques et privées de toutes les classes du peuple, sur sa constance, sa persévérance, et son attachement aux principes d’ordre et de liberté, qu’à son exemple, nous nous sommes efforcés sans cesse de maintenir.

« Nous répétons que nous regardons toutes mesures administratives quelconques comme insuffisantes pour assurer, d’une manière efficace et durable, la sécurité et le bonheur de la province, et que les réformes essentielles et constitutionnelles, que nous avons deman-