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Après le retour des membres de l’assemblée, M. Leslie introduisit son bill « pour mieux assurer là liberté des élections » … puis M. Morin fit sa motion accoutumée, savoir, « que la chambre se forme en comité pour prendre en considération l’état de la province, » (ou pour donner à M. Papineau l’occasion de déclamer « furieusement » contre le parlement britannique, le gouvernement métropolitain, l’administration coloniale, la commission royale, etc.,) et sur motion du même, le discours du gouverneur est référé à ce comité général.

M. Gugy fait inutilement une motion à l’effet de continuer l’acte qui constitue le district inférieur de Saint-François. Elle ne fût appuyée que par dix membres.[1]

La chambre se forme en comité sur l’état de la province. Le comité se lève pour siéger de nouveau. Même procédé le lendemain, 19, M. Morin n’ayant pas achevé de préparer ses résolutions.

Le 22, M. Morin lit le projet d’adresse qu’il a préparé en réponse au discours d’ouverture.

Dans cette adresse, tissée de contre vérités exprimées, dans les termes les plus offensants, et d’accusations infiniment plus applicables à ceux qui les portaient qu’à ceux contre qui elles étaient portées, « les fidèles et loyaux sujets de sa Majesté assurent son Excellence qu’aucuns inconvéniens personnels ne les empêcheront de travailler à assurer les libertés et le bonheur de leurs concitoyens, à faire disparaître les maux qui ont posés et continuent à peser sur eux avec aggravation, et à les protéger contre le système qui a corrompu le gouvernement provincial, et qui a

  1. MM. Baker, Blackburn, Bowinan, Colby, De Bleury, Gugy Larue, Merrit, Moore et Wood.