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DU CANADA.

Canada avait accepté ces conditions, et que la chambre d’assemblée du Bas-Canada s’était montrée disposée à les accepter. Par un excès de confiance, mon noble ami fit passer, dans le parlement, un acte pour faire la concession dont je viens de parler, mais sans la rendre expressément conditionnelle, et voilà que la chambre d’assemblée du Bas-Canada se prévaut de la concession, sans vouloir remplir la condition stipulée de sa part. Ce sont là les hommes qui viennent maintenant se plaindre que « leurs droits constitutionnels sont violés, que le parlement dispose de taxes levées sur eux, et s’arroge un droit qui n’appartient qu’à eux seuls, » quand, dans le fait, ils n’ont jamais eu ce droit, avant que le parlement le leur eût concédé, en 1831, à des conditions (sous-entendues) qu’ils ont honteusement violées.

La troisième demande est que le conseil exécutif soit responsable à la chambre d’assemblée. C’est perdre de vue la distinction à faire entre un état indépendant et un état subordonné… C’est une question entre la chambre des communes et la chambre d’assemblée ; c’est une question, non d’expédience, mais d’empire, car il s’agit de savoir si nous continuerons à posséder la colonie, ou si nous l’abandonnerons. La chambre d’assemblée a dit au gouvernement, dans les termes les plus clairs, qu’elle ne se départira pas de sa première détermination. Il était nécessaire d’apporter à un état de difficultés et d’embarras toujours croissant un remède immédiat et efficace… mais lord Glenelg écrivit à lord Gosford qu’il y avait eu quelque malentendu, et que sa Majesté attendait tranquillement le résultat des mesures qu’Elle se proposait d’adopter. Si lord Glenelg pouvait attendre avec tranquillité le résultat de ces mesures, ceux qui,