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DU CANADA.

s’agit, pour le gouvernement du roi, d’opter entre souscrire immédiatement et sans réserve aux demandes de cette chambre, ou recourir à des moyens autres que sa libéralité, pour le maintien en Canada des établissemens administratifs et judiciaires, sans lesquels la société ne pourrait que tomber en dissolution.

« En qualité de commissaires pour l’investigation de tous les griefs, de tous les sujets de sa Majesté du Bas-Canada, nous ne sachons pas qu’il y en ait qui réclament notre attention d’une manière plus urgente que les souffrances non méritées, d’une classe nombreuse d’individus, dont les demandes comme créanciers publics, sont rejetées ; que les embarras qui en résultent pour le commerce intérieur ; que l’apparition aux yeux du monde, généralement, de déchiremens capables de nuire au bien général de la province, et d’empêcher l’industrie et les capitaux de la métropole de s’y écouler.

« Les demandes de la chambre d’assemblée sont :

« 1°. L’introduction de l’élection populaire dans le conseil législatif ;

« 2°. La responsabilité directe du conseil exécutif, ‘conformément’ est-il dit dans l’adresse, ‘aux principes et à la pratique de la constitution britannique.

« 3°. La cession immédiate à la chambre d’assemblée de tous les revenus de la province, de quelque source qu’ils proviennent, sans aucune stipulation préalable pour une liste civile ;…

« 4°. La révocation de certains actes du parlement impérial, entre autres, l’acte des tenures, et l’acte plus récent qui autorise une compagnie à posséder des terres dans le Bas-Canada ;

« 5°. L’admission de ce contrôle essentiel de la légis-