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n’était que la copie abrégée, ou la répétition en substance de la pétition des « réformistes » au roi et à la chambre des communes, qui fût communiquée à Sir F. B. Head, et par celui-ci transmise à la chambre d’assemblée. Référée à un comité spécial de cette chambre, elle donna lieu à un rapport où il est dit :

« Votre comité a dû être frappé d’étonnement,… en voyant que le pétitionnaire (Duncombe,) s’est hasardé à promulguer des assertions aussi diamétralement, aussi notoirement en opposition avec les faits, et aussi peu susceptibles même d’une ombre dé preuve…

« La pétition de M. Duncombe a été présentée à la chambre des communes par M. Joseph Hume, qui paraît avoir été l’agent par le canal duquel M. Duncombe et M. B. Baldwin ont fait parvenir leurs communications au bureau colonial, et il paraît de plus par des lettres de M. Hume adressées aux ministres de la couronne, qu’il désire se représenter comme étant autorisé à exprimer les sentiments du Haut-Canada, à l’égard de leurs opinions politiques et des affaires publiques de la province. Votre comité est d’opinion que l honneur et la réputation des sujets de sa Majesté de cette province exigent qu’il soit déclaré promptement et solennellement par leur représentans que M. Hume est, entre tous les hommes, un des derniers qu’ils choisiraient pour soutenir leur cause, ou pour représenter leurs sentimens et leurs vœux à la nation britannique. »…

La chambre d’assemblée n’en demeura pas là pour laver les habitans du Haut-Canada généralement de tout soupçon de déloyauté. Il fût nommé « un comité spécial pour prendre en considération cette partie des journaux de la chambre qui concerne certaines