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DU CANADA.

LIVRE HUITIÈME.

Contenant ce qui s’est passé depuis l’automne de 1836,
jusqu’à l’automne de 1837.

La législature du Haut-Canada fût réunie le 8 novembre. La chambre d’assemblée fit voir le bon esprit dont elle serait animée, en choisissant pour son orateur M. Archibald McLean, qui déjà, comme tel et comme membre, s’était distingué par son intégrité, son bon sens politique et sa modération.

Les passages suivants de la harangue du lieutenant-gouverneur nous ont paru mériter d’être rapportés :

« La législature du Haut-Canada n’est pas investie du pouvoir de changer la constitution qui a été donnée par un acte du parlement impérial. J’ai, en conséquence, peu après mon arrivée, déclaré publiquement, que si les habitans de toute la province m’adressaient simultanément des pétitions pour changer une seule lettre de cet acte solennel, je n’avais ni le pouvoir ni la volonté de le faire.

« Reconnaissant pour le ferme support que l’expression de ce sentiment m’a procuré, je sens qu’il est de mon devoir de vous assurer sans équivoque de la détermination où je suis d’amener à effet les instructions de sa Majesté, et, par là, de maintenir intacte l’heureuse constitution de cette province. »

La chambre d’assemblée ne tarda pas à donner de nouvelles preuves de sa loyauté et de ses bonnes intentions. La lettre de M. Duncombe à lord Glenelg