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time de cette chambre sur toutes les branches du gouvernement, etc. ; 12°. Que jusqu’à ce que ce résultat puisse avoir lieu, il convient d’assurer la comptabilité envers la chambre de tout le revenu public qui sera prélevé dans l’intervalle, et en particulier, des fonds qui ont été l’objet des prétentions de l’autorité exécutive seule. »

Personne ne fut ému, paraît-il, en entendant la lecture de cette oiseuse et fougueuse déclamation dans le genre et le style des 92 résolutions, dont plusieurs des membres commençaient à rougir, sans doute, sans pourtant l’avouer ouvertement, et M. Bedard crut beaucoup faire, en modifiant de cette manière la fin de la 9ème résolution du comité : « Cette chambre est disposée à accorder, dans la présente session, tant les arrérages que les dépenses du gouvernement civil pour l’année courante, conformément à l’esprit et l’intention d’un certain arrangement dont sont convenus nos agens, l’Hon. D. B. Viger et A. N. Morin, écuyer, dans une conférence qu’ils eurent avec le très honorable T. S. Rice, alors secrétaire d’état de sa Majesté pour le département colonial, le 22 juin 1834… dans le cas où le gouvernement ferait des démarches qui tendraient à créer des dispositions à la confiance. »

L’histoire de M. Bédard, ou le cas dont il exigeait l’éventualité, parut à M. Fortin assez grave pour mériter d’être considéré, le 11 février, après un appel nominal. Cette proposition, faite le 25 janvier, parut étrange à plusieurs membres, et donna lieu à des débats longs et intéressants,[1] qui furent terminés

  1. M. Vanfelson : « Je désire connaître les motifs de l’honorable membre pour l’Islet. »
    M. Fortin : « Il est désirable en tout temps que les membres soient présents, surtout quand il s’agit de mesures importantes, qui intéressent le pays entier. »
    M. Vanfelson : « Sont-ce les arrérages dus aux officiers publics