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communiquées par le gouverneur ; mais il n’était peut-être pas prudent de souffler le chaud et le froid en même temps. »

M. Clapham : « Je ne trouve aucune différence entre les dépêches et le discours du trône. Quant au conseil électif, on n’a jamais prétendu en faire une question à décider indépendamment du parlement britannique, ou en elle-même suffisante pour arrêter les subsides, et conséquemment la marche du gouvernement. »

M. Morin : « La dépêche est contraire à nos espérances lors de la réponse au discours du gouverneur …il aurait dû ne pas regarder nos 92 résolutions sur l’état de la province, comme 92 résolutions sur l’état des chemins. »

M. Gugy : Si l’honorable membre pour Montmorency (M. Bedard), est opposé à la réception de ces documens, c’est qu’il sent qu’il n’y a plus d’espérance pour son objet favori… L’autorité du roi est opposé à un conseil électif. La chambre a maintenant le moyen de connaître l’opinion des conseillers constitutionnels de sa Majesté, et je me flatte qu’elle mettra fin à une question vexatoire, que les ennemis de la chambre disent être indigne d’un peuple loyal… Ma foi politique est de soutenir toute administration qui peut nous faire sortir d’un sentier épineux, d’un état qui harasse et vexe la population. »

La motion de M. Vanfelson ne fût appuyée que de 20 votes contre 55. Quelques jours plus tard, lord Gosford transmit à la chambre d’assemblée, d’une manière plus correcte et plus complète, « des copies de toutes les parties des instructions qui avaient trait aux sujets traités dans les extraits reçus par la chambre du Haut-Canada, » en lui disant « qu’il n’a sim-