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DU CANADA.

M. Bedard : « Nous ne pouvons nous en prendre au gouverneur, quand nous-mêmes nous ne voulons rien avoir à faire avec la commission. »

M. Lafontaine : C’est la première réponse indirecte qu’on nous donne aux 92 résolutions. L’honorable membre comme père des 92 résolutions, devrait être plus empressé qu’aucun à recevoir ces documens. »

La proposition de remettre au surlendemain la motion de M. Morin, ayant été négativée par 48 contre 24, M. Vanfelson propose que le comité des privilèges s’enquière si la communication faite par l’orateur est parlementaire, ou non.

M. Berthelot : « La chambre vient de décider cette question. Quelle est la position de la chambre ? Elle a voté 92 résolutions : le pays entier a souscrit à son vote… plus j’y réfléchis, plus je suis convaincu que la chambre n’a demandé que ce qui est juste, et que tôt ou tard, elle l’obtiendra. »

M. Vanfelson : « Il dépend maintenant de la chambre de sacrifier, ou d’assurer le bien du pays. »

M. O’Callaghan : « Il était du devoir de l’orateur et de la chambre d’agir comme il l’ont fait, quand nos droits sont en danger, comme il paraissent l’être évidemment. Le conseil, source de tous nos maux, il y a à peine espérance de le changer. Quant au revenu territorial, héréditaire et casuel, on ne veut l’abandonner que conditionnellement. C’est insulter le pays, que d’en venir à de telles conclusions. On demande maintenant une liste civile pour dix années ; c’est se jouer de la colonie. »

M. Viger (L. M.) : Les instructions sont de nature à nous faire croire qu’on ne veut pas nous rendre justice, pas plus qu’au Haut-Canada, et quoique pour les commissaires, elles auraient dû nous être