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d’écrire à l’orateur de la chambre, pour en obtenir formellement un pouvoir discrétionnaire, etc.

Ce fût principalement pour recevoir les communications de M. Roebuck, et approuver sa conduite, qu’il y eût, aux Trois-Rvières, au commencement de septembre, une convention ou réunion des membres de la majorité de la chambre et de la minorité du conseil. Cette convention, ou ce comité de correspondance, institué en vertu d’une des 92 résolutions, arrêta « que J. A. Roebuck, écuyer, était bien fondé à faire les représentations et à donner les explications contenues dans l’aperçu de conférence du 5 juin, et dans sa réponse au très honorable lord Glenelg, et qu’il a la plus grande confiance dans les talens et le zèle du dit J. A. Roebuck, et dans la certitude de ses démarches comme agent de la chambre d’assemblée.

À la suite de cette réunion conventionnelle fût publiée la correspondance de J. A. Roebuck, dans laquelle l’esprit du temps empêcha de voir tout ce qu’il y avait d’impertinent et de ridicule.[1]

L’ouverture du parlement provincial eût lieu le 27 d’octobre. La harangue du nouveau gouverneur fût moins remarquable par sa longueur démesurée, que par les nombreux actes d’humilité, de contrition et de bon propos, récités par sa Seigneurie, de la part, paraissait-elle prétendre, du gouvernement de sa Majesté. Lord Gosford passe en revue toutes les plaintes portées en Angleterre par les deux partis, en évitant de parler explicitement de celles qui touchaient aux principes fondamentaux de la constitution, ou aux

  1. « J’allais mentionner, en ma qualité privée, une circonstance qui, comme simple objet de police, devrait être réprimée. C’était, comme on me l’avait donné à entendre, l’habitude qu’avaient les troupes, à Montréal, de ne pas aller en ligne droite de leurs casernes à l’église, mais de faire un circuit de manière à passer devant la demeure de M. Papineau et d’y jouer des airs de parti. »