étourdiment sur lui d’exposer à lord Glenelg dans une entrevue, ce que cette chambre pensait de la commission royale, et à quelle condition préliminaire, elle serait disposée à l’accueillir, laquelle était que ses demandes lui fussent accordées en total. Le ministre exigea que cet exposé verbal lui fût donné par écrit ; et sir George Grey remit à M. Roebuck une note, dans laquelle il lui disait, que sa Seigneurie regardait cette manière d’agir comme déplacée et non autorisée,[1] et là-dessus, M. Roebuck de se plaindre de n’être regardé que comme un simple porteur de communications, de le prendre avec le ministre sur le haut ton de l’arrogance, de la colère, et de la menace, et puis
- ↑ « Quoique lord Glenelg ne croie pas devoir entrer maintenant
dans la discussion des sujets auxquels votre note fait allusion, il y
a une circonstance qui lui paraît digne de remarque. La session de
la législature s’est terminée avant qu’on put avoir appris dans la
province que sa Majesté avait l’intention d’autoriser quelque personne
à agir comme commissaire royal, et la chambre d’assemblée
n’a pas été réunie depuis. Dans votre minute, vous exprimez
comme agent de ce corps les vues qu’il conçoit sur les sujets de la
commission, et les conditions qu’il regarde comme essentielles à
son succès. Comme de tels indices ne pouvaient avoir été le résultat
d’instructions transmises par la chambre d’assemblée, particulièrement
touchant la commission royale, ils devaient nécessairement
être fondés sur votre propre jugement de ce que pourraient
probablement avoir été les sentimens de la chambre, sous des
circonstances données ou sur de semblables notions de la part d’autres personnes… Quelque disposé que soit lord Glenelg à
recevoir par votre entremise toute communication dont il plaira à
la chambre de vous faire le porteur, il ne pourrait se croire justifiable,
s’il recevait comme une expression des opinions de la
chambre, des représentations autres que celles qui émaneraient de
ce corps. »
Avant son entrevue avec lord Glenelg, M. Roebuk avait écrit à M. Papineau une lettre où il lui disait : « Que l’assemblée continue ferme dans son but, qu’elle poursuive avec énergie la ligne de conduite qu’elle s’est tracée, et nous pourrons délivrer le Canada de cette tyrannie harassante quoique misérable, qui a si longtems entravé sa marche, et qui est une honte pour la mère-patrie, qui a si longtems permis, qui a protégé une si infâme domination. Il n’y a qu’un gouvernement purement démocratique qui vous convienne, toute espèce d’aristocratie doit être repoussée par vous… Vos efforts ne devraient jamais se ralentir que vous n’ayez déraciné cette misérable imitation mortellement nuisible…