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et avec moins de réserve que par le moyen de documens écrits. Cet individu, en sa qualité de commissaire royal, ira au Bas-Canada, muni d’instructions suffisantes pour examiner, et s’il est possible, terminer les divers points en discussion, dans l’espoir d’ajuster tous ces différens qui agitent la province depuis si longtems. La mission du commissaire extraordinaire n’aura pas tant en vue de promulguer de nouveaux principes de gouvernement, que de mettre à exécution ce système de libéralité et de justice envers les habitans du Canada adopté depuis longtems par sa Majesté. Quoique le résultat de nos efforts jusqu’à présent puisse rendre moins vif notre espoir pour l’avenir, le roi n’en conserve pas moins le désir de satisfaire à toutes les réclamations et attentes raisonnables de ses sujets canadiens. Sa Majesté est prête à faire tous les sacrifices qui seront compatibles avec les principes fondamentaux de la constitution, et la continuation de la province comme possession de la couronne d’Angleterre. »

Nos journaux publièrent, dans le même mois d’avril les débats qui avaient eu lieu, dans le parlement britannique, au commencement du mois précédent.

Le 9 mars, M. J. A. Roebuck avait osé présenter à la chambre des communes la pétition de la convention de Montréal, et la soutenir par un discours violent et extravagant, dont le résumé était, « que si l’on n’accordait pas à la majorité de la chambre d’assemblée ce qu’elle demandait, elle recourrait à des moyens violents ou en d’autres termes, qu’elle ferait révolter le peuple ». Cette pétition, dit-il, est d’une grande importance, et je ne cacherai ni à la chambre ni au gouvernement le fait que les pétitionnaires pensent à adopter des mesures violentes pour obtenir justice, s’il n’est pas promptement donné at-