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ture des accusations portées contre lui, lord Aylmer eût probablement à faire plus d’efforts pour s’empêcher de rire que pour contenir son indignation.

Le conseil législatif avait aussi pris en considération l’état de la province. Les honorables Felton, Joliette et Moffatt avaient présenté, chacun, une série de propositions, et le 8 mars, il fut résolu :

« Que les efforts faits par la chambre d’assemblée, dans la dernière session, pour obtenir un changement dans la forme de gouvernement établie dans cette province, ont éprouvé une opposition efficace, de la part du conseil législatif ;

« Que la dépêche du secrétaire d’état, communiquée au conseil législatif le 14 de janvier dernier, lui donne l’assurance la plus satisfaisante de la détermination de sa Majesté de conserver à ses fidèles sujets de cette province les bienfaits de la constitution et de la forme de gouvernement dont ils jouissent maintenant ;

« Qu’après l’assurance qui a été ainsi formellement communiquée, de conserver la constitution telle qu’établie par la loi, le conseil législatif est obligé d’envisager les résolutions de l’assemblée et ses adresses transmises à la chambre des lords et à la chambre des communes du Royaume-Uni, comme une atteinte à la justice et à l’impartialité de sa Majesté, et le conseil législatif, regardant l’appel de la décision de sa Majesté aux deux chambres du parlement impérial, comme le renouvellement et la continuation des attaques contre le gouvernement et les institutions du pays, se croit obligé, tant par devoir que par inclination, de résister de nouveau et de s’opposer à des prétentions qui, telles que dévoilées dans les résolutions, sont dangereuses pour la stabilité du gouverne-