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incohérent, pour ne pas dire monstrueux, d’un travail, où l’on put reconnaître évidemment la manière de penser, de parler et d’écrire de M. Papineau, n’étant en quelques endroits, que le résumé, et en d’autres, l’amplification de ses déclamations en chambre, dans les trois ou quatre dernières sessions. La longueur démesurée de cette œuvre incongrue du délire politique nous oblige à n’en donner que la substance.

Dans le style de la chambre d’assemblée, ces 92 propositions complexes, ou paragraphes séparés, ont porté le nom de résolutions, même avant leur adoption.

La première résolution donc renferme une proposition que plusieurs de celles qui suivent inculqueraient n’avoir été vraie que dans le temps passé.

La 2ème fait suivre une assertion vraie d’une assertion fausse et calomniatrice.

La 3ème fait du peuple de cette province un éloge mérité.

Par la 4ème et la 5ème, la chambre fait d’elle-même un éloge qu’elle a pu mériter, à certaines époques, et dans certaines circonstances.

La 6ème contient une exagération historique suivie d’une assertion fausse.

La 7ème est une continuation de l’histoire commencée dans la précédente.

La 8ème était l’inverse de la vérité, ou n’aurait été vraie, en partie, que par la faute de la chambre d’assemblée.

La 9ème, qui est une répétition amplifiée des résolutions de M. Bourdages, contre le conseil législatif, se compose presqu’entièrement d’exagérations, d’assertions fausses et d’expressions indirectement injurieuses au roi et au parlement impérial.

La 10ème contient contre le gouvernement de la