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Grande-Bretagne, pour la sagesse et la libéralité qu’il a montrées, en accordant à cette province une législature qui est une miniature de la sienne, et une constitution libérale, juste et équitable… sous laquelle ils ont joui au plus haut degré de la liberté et du bonheur, et ils sont sincèrement opposés comme au plus grand mal qui pourrait arriver leur pays, à tout changement dans la forme du gouvernement établi.

« Que le conseil législatif constitue une branche coordonnée de la législature, et est essentiel à la préservation des prérogatives de la couronne et des libertés du peuple, et que toute tentative pour changer la constitution de cet honorable corps doit être vue avec une appréhension et une désapprobation décidées ;

« Qu’ils déplorent sincèrement l’existence d’un esprit désorganisateur et révolutionnaire qui s’est manifesté dans diverses assemblées politiques, où des hommes de rang et d’influence dans la société ont exprimé des sentimens qui ne peuvent tendre qu’à égarer les gens ignorants, à enflammer les gens paisibles, et à rendre les loyaux sujets de sa Majesté mal affectionnés envers son gouvernement. »…

À une assemblée des habitans du district de Saint-François, tenue à Sherbrooke, le 23 avril, 1833, il fût résolu :

« Qu’à la dernière élection générale… il était entendu que les habitans de cette province continuaient à désirer que leur constitution demeurât intacte et inviolable…

« Qu’à la dite dernière élection générale… il n’était pas connu des électeurs,… qu’un changement dans la constitution de cette province dut être pris