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sur motion de M. Bourdages, il fut présenté au gouverneur une adresse, dans laquelle son Excellence était priée de vouloir bien faire connaître à la chambre d’assemblée « s’il lui a plu, depuis la dernière session du parlement et à quelle époque, recommander une augmentation du nombre des membres du conseil législatif, quelles personnes il a recommandées au gouvernement de sa Majesté pour cette nomination, et s’il est probable que, d’après cette recommandation, les dites personnes seront bientôt appelées au dit conseil. »

Lord Aylmer fit au porteur de cette adresse la réponse suivante :

« Les journaux de la chambre d’assemblée prouvent amplement combien je suis disposé à me rendre aux désirs de cette chambre. En cette occasion pourtant, je crois nécessaire d’exprimer le désir que la chambre soit informée qu’il est de mon devoir de maintenir la dignité de la charge élevée qu’il a gracieusement plu à sa Majesté de me confier dans cette colonie, et que, considérant que je ne pourrais, sans manquer à ce devoir, me rendre à la demande contenue dans l’adresse, qui vient d’être présentée, je ne puis consentir à informer la chambre, si, » &c.

Une adresse non moins inconvenante est celle qui fut votée sur motion de M. Neilson, pour demander au gouverneur toute communication reçue d’Angleterre, au sujet de l’occupation continue du collége des Jésuites, ou toute autre information qui pourra mettre en état de former une opinion sur la durée probable de cette occupation.

Le gouverneur répondit qu’il n’avait reçu sur le sujet aucune communication autre que celle qu’il avait mise devant la chambre, dans la session précédente.