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3 octobre), la chambre d’assemblée donne « un conseil législatif électif » comme son ultimatum, une condition sine quâ non, &c., ou, en d’autres termes, se suicide. — Prorogation du parlement (4 octobre). Quelques journalistes anglais argumentent et concluent, du particulier au général, contre la population canadienne et ses institutions. — Le peuple trompé, quant à la politique, par les nominations inconséquentes de lord Gosford. — Licence et violence inouïes de la presse, dans la Minerve, le Vindicator, l’Écho du Pays et le Herald. — Assemblées agitatrices, et harangues inflammatoires, dans le district de Montréal : on y recommande, entre autres choses, le commerce de contrebande, et l’usage du whiskey, pour tarir les sources du revenu provincial. — Le « Comité Central et permanent ». — Proscription du Canadien dans le district de Mont-réal. — Une partie du comté des deux Montagnes se met en état de résistance : voies de fait. — Coupable inertie, ou étrange position du gouvernement : il laisse publier impunément dans le Vindicator, & c., des plans d’insurrection, ou de campagne : à tort, pourtant, aurait-on accusé lord Gosford de machiavélisme, ou de vouloir, dans un but sinistre, laisser quelques Canadiens compromettre, de plus en plus, leurs compatriotes. — Proclamation tardive de lord Gosford. — Carabiniers volontaires, désavoués. — Destitutions. — Systême d’intimidation dans quelques parties du district de Mont-réal, pour faire renvoyer les commissions. — Grandes assemblées, à Mont-réal, à Québec, et ailleurs, contre les assemblées, harangues et résolutions dites par les uns patriotiques, et par les autres, révolutionnaires. — « Association des Fils de la Liberté » : ils paradent et s’exercent, à la face des autorités. — « Grande assemblée des six comtés » : « on y plante l’arbre de la liberté », (le 23 octobre). Ce qui s’en suivit déplorablement est connu de tout le monde.