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&c. : « M. P. Laterriere avait publié, à Londres, « An account of Canada ». « Un Canadien » avait donné, dans une petite brochure, une « Esquisse de la Constitution britannique » : M. A. N. Morin, dans sa « Lettre à l’honorable Edward Bowen », avait annoncé le talent d’écrire et de raisonner : « le docteur Tessier avait traduit en anglais la Thérapeutique, par M. Bégin, avec des notes. Adam Kidd, Irlandais, dont les essais sont estimés, avait publié, entre autres, son poëme du Huron Chief ; M. Bibaud, son recueil, contenant des épitres, des satires, des odes et des chansons : des gazettes anglaises avaient recueilli des pièces de vers assez remarquables de M. W. Hawley : M. le notaire Garneau avait déjà fait preuve de talent ; M. W. V… de verve ; un pseudonyme (Milthène), de goût. » Dans sa Dissertation sur le canon de bronze trouvé dans le fleuve Saint-Laurent, en 1826, M. A. Berthelot donnait l’exemple et le goût de la bonne critique : M. Valère Guillet, par son « Petit Traité d’Agriculture » ; le docteur Meilleur, et divers écrivains anonymes, par des articles publiés dans les journaux, portaient au désir de s’instruire, au goût des perfectionnemens dans la pratique des arts. D’autres Canadiens, hommes de talens et de mérite, MM. Duberger, Louis Charland, J. B. Larue, Louis Guy, André Jobin, Jacques Viger, se distinguaient, ou s’étaient distingués, à une époque un peu plus reculée, par des travaux d’un autre genre, des plans de villes, des cartes géographiques, des tables statistiques, &c.

Malgré cela, « la lecture n’était pas encore un goût répandu, suivant M. Lebrun, quoique les Français du Canada soient plus jaloux de s’instruire que ceux de la Nouvelle-Orléans, qui ont vu avec indifférence un incendie dévorer leur bibliothèque publique. » Malgré cela