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L’église du Canada avait vu s’éteindre, dans l’été de 1825, son grand luminaire, monseigneur Joseph Octave Plessis : le séminaire de Mont-réal voyait aussi s’éteindre son vénérable et savant supérieur, messire Jean Henri Roux, vicaire-général du diocèse ; quelques uns des habiles professeurs venus de France n’étaient plus ; mais les études classiques n’avaient point été dérangées, aux florissants colléges de Québec, de Montréal, de Nicolet et d’Yamaska, demeurés isolés de la tourmente politique ; et au milieu même de cette tourmente, on avait vu s’élever les colléges de Sainte-Anne de la Pocatière et de Chambly, dus principalement, ou originairement, au zèle éclairé et patriotique de M. Painchaud et de M. Mignault, les respectables curés de ces lieux. Dans le même temps, un autre curé, non moins respectable et non moins zélé pour l’éducation de la jeunesse, M. Ducharme, établissait une école latine à Sainte-Thérèse de Blainville.

Dans le même temps encore, deux hommes éclairés et patriotes, M. Viger, à Mont-réal, M. Plamondon, à Québec, s’efforçaient d’inspirer aux jeunes étudians en loi, le goût de l’étude, l’amour du travail et du savoir nécessaire à la profession qu’ils se proposaient d’embrasser, en leur donnant, de temps à autre, des lectures, ou leçons de droit civil. Le docteur Wilkie donnait à Québec, des leçons sur les arts et métiers. Le goût pour l’étude de la médecine et de la chirurgie semblait aussi être devenu plus dominant qu’autrefois, chez nos jeunes compatriotes, Canadiens et Anglais. Plusieurs jeunes médecins étaient revenus gradués des universités de Paris et d’Edinburg : de jeunes Canadiens y étudiaient encore, et d’autres y allaient étudier. Une Société de médecine avait été fondée à Québec, en 1827.

Tous ceux qui aimaient l’instruction, qui voulaient