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À l’adresse « priant l’administrateur de transmettre ces résolutions au gouvernement de sa Majesté », son Excellence répondit laconiquement :

« Messieurs : Je reçois les résolutions que vous me présentez, et je les transmettrai sans délai au secrétaire d’état de sa Majesté pour le département colonial, accompagnées de cette adresse. »

Le 9, le conseil législatif rescinda, à la majorité d’une voix, les résolutions par lesquelles, dans la session de 1821, il s’était astreint à ne procéder sur aucun bill qui ne serait pas d’une certaine forme ou teneur[1].

Dans la même chambre, le même jour, il fut nommé « un comité spécial, pour prendre en considération les parties du Rapport du Comité du Canada qui jettent des doutes sur le caractère et l’indépendance de cet honorable corps, et pour en faire rapport ».

Le 15, une pétition « des habitans du district des Trois-Rivières, se plaignant de l’administration de lord Dalhousie, et de divers griefs », fut présentée par M. Bourdages, et après des débats presque comiques, reçue à la majorité de 34 contre 1[2].

    cette année. Malgré cela, nous ne verrions pas avec plaisir la même unanimité, ou plutôt l’unanimité des mêmes, régner sur toutes sortes de sujets, dans tout le cours de la session. » — Le Spectateur Canadien, 13 décembre.

  1. « Nous croyons qu’il ne convient jamais à un corps politique de se lier ainsi les mains, de prendre des engagemens qui l’astreignent à agir d’une manière, lorsque les circonstances pourraient exiger qu’il agît d’une autre ; et nous ne doutons point que les résolutions en question n’aient beaucoup contribué à augmenter nos difficultés financières, et à les amener peu à peu à la crise où elles se sont trouvées dernièrement. Les membres du conseil qui ont voté pour la récision, et en particulier, M. Debartzch, le premier moteur de la mesure, ont rendu, suivant nous, un véritable service à leur pays, en levant un des grands obstacles à un arrangement, à un accord, au sujet des finances, qui nous paraît être devenu d’une nécessité urgente et absolue, dans les circonstances où se trouve la province. » — Le Spectateur Canadien, 17 décembre.
  2. M. Ogden. — « Il est nécessaire de mettre les signatures sur