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Le gouverneur leur répondit, « que dans tous les cas où il aurait besoin du consentement du conseil, il consulterait ceux des conseillers qu’il croirait capables de lui donner les meilleurs avis ; qu’il prendrait aussi l’avis d’autres particuliers, hommes de sens, amis de la vérité, de la franchise et de l’équité, bien qu’ils ne fussent pas du conseil ; d’hommes qui préféraient leur devoir envers le roi et le bien-être de ses sujets à des affections désordonnées, à des vues de parti, et à des intérêts privés et mercenaires ; que quand l’avis aurait été obtenu, il agirait de la manière qu’il croirait la plus avantageuse au service du roi et au bien de la province ; que le nombre des conseillers était de douze, et que ceux qui avaient été nommés par le roi avaient le pas sur ceux de la nomination du général Murray. »

Les conseillers furent alors classés comme suit : William Hey, nommé juge en chef, à la place de M. Gregory, Charles Stuart, surintendant-général, H. T. Cramahé, John Goldfrap, Thomas Mills, Samuel Holland, Walter Murray, Thomas Dunn, François Mounier, Benjamin Price, James Cuthbert. Le gouverneur leur dit qu’il regrettait d’avoir été obligé d’ôter à MM. Irving et Mabane leur place de conseillers, et qu’il exposerait au roi les raisons qu’il avait eues de le faire.

Cette même année 1766, le clergé canadien eut l’avantage de voir arriver au milieu de lui un nouveau chef, en la personne de M. Jean Olivier Briand. L’église du Canada n’avait pas eu d’évêque résident depuis la mort de M. de Pontbriant, arrivée en 1760. Élu par le chapitre de Québec, M. Briand était passé en Angleterre pour obtenir l’agrément du roi, et s’était ensuite rendu à Paris, où il avait été sacré évêque de Québec. À son retour, il fut reçu avec toutes les