Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et de ses ministres[1]. Blâmé d’avoir sanctionné un bill de subsides qui n’était pas conforme aux instructions qu’on lui croyait entre les mains, Sir Francis avait écrit au comte Bathurst, à la date du 25 juillet 1825, une lettre dans laquelle il apprenait à sa Seigneurie, que les instructions dont Elle lui avait parlé, ne s’étaient pas trouvées dans le bureau du secrétaire de la province, et que conséquemment, on ne pouvait pas l’accuser d’y être contrevenu. Le 30 septembre, lord Bathurst écrivit à Sir Francis Burton une lettre par laquelle la censure était révoquée, comme n’ayant pas été méritée[2].

  1. La plante délétaire, transplantée de son sol natal dans la terre vierge et féconde du Canada, y prit racine, y crût, et s’y fortifia « merveilleusement ». Il en est des preuves encore plus frappantes que le trait suivant : Avant son départ pour l’Angleterre, Sir F. N. Burton avait tiré du trésor la somme de £ 1, 803, en sus de son salaire de £3, 000 par année. Il en informa lord Bathurst, et le ministre recommanda que cette somme lui fût allouée comme un don de la législature. Elle lui était dûe en effet : « En l’absence du gouverneur-général, Sir Francis avait conduit l’administration ; il avait encouru toutes les dépenses de ce poste élevé ; il avait entretenu les chefs des départemens, les membres de la législature, des étrangers de distinction ; il avait soutenu la dignité et la splendeur de sa charge ; la gracieuse et élégante hospitalité qui distingua le siège du gouvernement durant son administration est bien connue ; il avait tiré ce qui était alloué à un gouverneur pour ces objets essentiels. Ces £1, 805 devaient lui être laissés, mais aussi être déduits du salaire du gouverneur-général. » (Out of the Governor’s salary he is entitled to these expenses.) Voir la Gazette de Québec, publiée par autorité, et le Canadian Spectator.
  2. « Comme ma dépêche du 4 juin vous a été adressée sous l’impression que toute la correspondance avec mon bureau était en votre possession, et surtout mes instructions à Sir John Sherbrooke* et au comte de Dalhousie, quant à la manière dont la chambre d’assemblée devait pourvoir à la liste civile, vous considérerez cette dépêche comme non avenue, n’ayant plus de fondement, d’après les explications que vous avez données sur cet objet ; et je dois borner l’expression de mon regret, par rapport aux mesures que vous avez adoptées, à un seul point, c’est-à-dire, à ce que vous ayez effectué un arrangement si délicat et si important, sans communication préalable et directe avec le gouvernement de sa Majesté. »

    * Il n’y avait donc pas de différence entre les instructions données à Sir J. C. Sherbrooke et celles qui furent envoyées au comte de Dalhousie.