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LIVRE QUATRIÈME,


Comprenant ce qui s’est passé depuis le commencement de l’année 1826 jusqu’à la fin de l’année 1830.


Le comte de Dalhousie, laissé à lui-même, n’aurait pas été plus difficile, quant aux affaires de finances, que ne le fut Sir Francis Burton. Avant d’avoir lu les lettres du ministre des colonies à ce dernier, sur le sujet, il avait cru que, par le bill de subsides de 1825, les difficultés financières de la province étaient terminées, et il s’en était réjoui. « Ce sera pour moi une grande satisfaction, dit-il aux chambres, dans son discours d’ouverture, le 21 janvier 1826, de voir que les différens qui ont si longtems subsisté dans la législature, sur les affaires de finance, sont enfin terminés, et qu’il n’existe plus aucune difficulté pour empêcher l’octroi des aides qu’il est de mon devoir de demander, au nom de sa Majesté, pour le soutien de son gouvernement dans cette province. »

Ce discours d’ouverture, plein de vues grandes et libérales et de recommandations importantes, mérite d’être rapporté, au moins en partie, ou en substance.

« Le parlement provincial, dit le gouverneur aux membres du conseil et de l’assemblée, a été rarement convoqué dans des circonstances plus intéressantes pour le pays en général… Nous voyons un peuple reconnaissant des bienfaits que la providence a répandus sur lui, et convaincu des grands avantages dont il jouit sous le régime de ses propres lois ; mais en même temps, il doit nous paraître évident que l’accroissement rapide de cette province exige de nouvelles mesures propres à encou-