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forma, par message, la chambre d’assemblée, qu’après la recherche le plus diligente, les instructions royales dont elle avait demandé des copies, n’avaient pu être trouvées dans le bureau du secrétaire de la province ; d’où il concluait (et avec raison,) que le gouverneur-général les avait emportées en Angleterre avec d’autres papiers, comme devant lui être utiles, dans ses communications avec les ministres, touchant le gouvernement de cette province.

Vers la fin de la session, Sir Francis Burton, répondant à une adresse de la chambre d’assemblée, lui apprit qu’il avait reçu ordre de prendre les mesures nécessaires pour le recouvrement de la somme dûe par le ci-devant receveur-général.

La chambre s’occupa, dans le cours de la session, mais assez oiseusement, de l’indépendance des juges, ou de leur nomination « durant bonne conduite ». D’après les résolutions qu’elle adopta sur le sujet, elle ne consentait à accorder aux juges des salaires permanents, qu’à condition qu’ils ne siégeraient ni dans l’un ni dans l’autre conseil, et « qu’ils ne pussent tenir de la couronne aucun autre office de profit ou émolument ».

Le bill de subsides, rédigé par l’assemblée d’une manière moins sujette à objection que par le passé, obtint le concours du conseil et l’assentiment du lieutenant-gouverneur. Sir Francis remercia, « au nom de sa Majesté, Messieurs de la chambre d’assemblée, des subsides qu’ils avaient accordés, pour être ajoutés aux fonds déjà appropriés par la loi, pour subvenir aux dépenses du gouvernement civil et de l’administration de la justice et il dit aux deux chambres : « Ce sera une partie bien agréable de mon devoir de faire connaître à sa Majesté, la nouvelle satisfaisante, que par un arrangement amical des intérêts pécuniaires de cette province, vous