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parler déplut fort aux ultra-libéraux du dedans et du dehors. Le Canadian Spectator[1] se dit fâché d’observer que M. Papineau et M. Viger avaient défendu l’acte du Commerce du Canada. Il blâma hautement la manière de penser de M. Papineau, et fit des membres qui avaient parlé dans le sens contraire, un éloge qui était une censure indirecte du ci-devant orateur beaucoup plus forte que celle qui était faite directement[2].

Divers marchands de Québec avaient adressé au conseil et à l’assemblée une pétition, dans laquelle ils accusaient d’exactions et autres torts à leur égard, M. Perceval, collecteur, ou percepteur des droits, au port de Québec. Les accusations ayant été prouvées à la satisfaction des chambres, elles s’adressèrent au gouverneur, sur le sujet. Son Excellence leur dit, que rien ne lui prouvant que les accusations étaient fondées ; qu’étant, au contraire, fermement persuadé que M. Perceval était un officier honnête, intègre, diligent, qui se confor-

  1. Journal établi, par souscriptions extraordinaires, dans l’automne de 1822, d’abord pour combattre les Unionnaires, dans leur langue, et ensuite publié dans l’intérêt de la majorité de l’assemblée, et rédigé pour les propriétaires par M. Jocelyn Waller.
  2. We are sorry to observe that Mr. Papineau and M. Viger have defended that act. Mr. Bourdages has spoken as a fearless and indépendant representative ought to do. :… We have not seen M. Bourdages resolutions, but presuming that they embody the principles advanced by Mr. Speaker (Vallières) and M. Stuart, we are bound to say that they are more becominq a Britisb Subject than some doctrine in M. Papineau’s speech. We should wish to know in what, upon principle, our situation would differ from that of a Russian or Turkish subject, if, as Mr. Papineau would have it, we are forbidden to censure any act of the Impérial Legislature… We differ fundamentally from M. Papineau, when he asserts that England by the Canada Trade Act, has exercised a power which she never relinquished,… It will be a burning shame, if the Province, under her present circumstances, will not be allowed to send able and sufficient agents to London… They should be such as the whole Province can have confidence in.” — Canadian Spectator du 15 février.