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que l’expérience de ces dernières années vous aurait induits à considérer sérieusement et attentivement les conséquences qui s’en suivraient inévitablement, s’il n’était pas remédié à l’état des affaires d’alors ; vous ne devez donc pas être surpris, si j’exprime le regret que je ressens, en voyant que la même question de principes constitutionnels a continué à troubler l’harmonie de vos procédés législatifs. Je crois qu’il est de mon devoir de vous prier de considérer le résultat des discussions de la session, sous tous ses rapports ; vous y verrez l’administration du gouvernement laissée sans aucun moyens pécuniaires, excepté ce que j’avancerai sur ma propre responsabilité ; vous y verrez les améliorations intérieures du pays presque arrêtées ; vous y verrez le gouvernement exécutif dans une espèce d’inaction, et comme sans pouvoir. Lorsque je vous assemblerai ici de nouveau, vous y viendrez pour décider la question importante (de savoir) si l’énergie constitutionnelle du gouvernement doit être rétablie, ou si vous aurez à déplorer la perspective d’un malheur durable, par la continuation de l’état actuel des choses. Quelque importante que soit cette question, sa décision ne peut souffrir aucune difficulté. Lorsque les avantages de la constitution britannique furent accordés à cette province, vous reçûtes avec elle une expérience consacrée par des siècles de pratique. Il n’y a point de questions susceptibles de doute pour lesquelles on ne puisse trouver des antécédens dans les archives du parlement impérial, et je ne crois pas qu’on puisse désirer un meilleur guide. »

Au printems de cette année 1821, les principaux habitans des paroisses situées sur les bords des rivières Richelieu et Yamaska, prirent des mesures pour l’établissement d’un nouveau collége à Saint-Hyacinthe. M. Girouard, curé de cette paroisse, fut comme le chef de cette louable