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quer Sackett’s Harbour, où les Américains réunissaient des forces de terre et de mer, débuta avec quelque apparence de succès, mais se termina par la retraite précipitée des troupes anglaises.

Deux combats donnés, l’un près du fort Meigs, et l’autre, à l’endroit nommé Stoney-Creek, se terminèrent à l’avantage des Anglais. Au fort Meigs, les Sauvages voulurent encore massacrer les prisonniers, et deux ou trois Anglais furent tués, dit-on, en s’efforçant de les soustraire à leur fureur.

La victoire remportée à l’endroit nommé Beaver-Dam, à la tête du lac Ontario, fut dûe principalement à environ trois cent-cinquante Sauvages du Bas-Canada, commandés par les capitaines D. Ducharme, et J. B. de Lorimier, ayant sous eux les lieutenans Gaucher, Langlade, E. Saint-Germain et Leclair. Cent Mohawks (ou Agniers) leur furent joints, sous le capitaine Kerr et le lieutenant Brandt. Les Américains, au nombre de six cents hommes, infanterie, cavalerie et artillerie, sous le colonel Bœrstler, arrivèrent à la vue des nôtres, le 24 juin, et commencèrent aussitôt l’attaque. La plaine ouverte étant désavantageuse pour combattre contre l’artillerie et la cavalerie, les commandans ordonnèrent à leurs Sauvages de gagner le bois ; mais les Mohawks, au lieu de les y suivre, se retirèrent précipitamment, sans que leurs officiers pussent réussir à les ramener au combat. Nos Sauvages cependant firent un feu terrible, et les Américains, qui perdaient beaucoup de monde, commencèrent à retraiter ; mais ayant, d’un côté, un marais impraticable, et de l’autre, les Sauvages, et se croyant environnés de troupes nombreuses, ils hissèrent un pavillon de trève. On avait eu l’imprudence de promettre aux Sauvages les dépouilles des morts, et ils continuèrent à tirer après que l’ordre de disconti-