Page:Bibaud - Catéchisme de l'Histoire du Canada, à l'usage des écoles, 1853.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
40

jours l’idée fixe qu’il leur fallait conquérir le Canada, et ils portaient de temps à autre des coups décisifs qui pouvaient faire présager facilement à qui ces vastes régions devaient appartenir finalement ?

Le comte de la Galissonnière avait-il séjourné longtemps dans la colonie ?

Non, il n’y était demeuré qu’assez de temps pour mettre en marche son projet, et avait été remplacé par M. de la Jonquière, qui avait recouvré sa liberté à la paix d’Aix-la-Chapelle, par laquelle Louisbourg fut restituée à la France.

Quelle fut la conduite de M. de la Jonquière dans la question des frontières ?

Il hésita d’abord à poursuive l’exécution du plan conçu par M. de la Galissonnière, mais il fut blâmé par les ministres, et se trouva forcé d’agir contre ses convictions.

Quand mourut-il, et quel était son caractère ?

M. de la Jonquière mourut à Québec en 1752, avec la réputation d’un bon capitaine et d’un homme doué de prudence, mais son avarice sordide, le népotisme, le péculat même, auquel il ne craignit pas de se livrer, sont de grandes taches à sa mémoire. Il fut imité par l’intendant Bigot, et c’est sous son gouvernement enfin que la corruption commença à se montrer à découvert chez les fonctionnaires publics.