Page:Bever-Léautaud - Poètes d’aujourd’hui, I, 1918.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
19
HENRY BATAILLE

À consulter. — Léon Blum : Au Théâtre. Paris, Soc. d’éd. littér et artist., 1906, in-18. — Remy de Gourmont : Le IIe livre des Masques. Paris. Soc. du Mercure de France, 1898, in-18 — Georges Le Cardonuel et Ch. Velly : La Littérature contemporaine, 1905, etc. Paris, Soc. du Mercure de France, 1906, in-18. — Jules Lemaître : Impressions de théâtre, 10e série, Paris, Lecène et Oudin, 1898, in-18. — Robert de Souza : La Poésie populaire et le lyrisme sentimental. Paris, Soc. du Mercure de France, 1899, in-18.

Ernest Gaubert : Henry Bataille, Mercure de France, 16 avril 1908.

Iconographie :

Henry Bataille : Lithographie, publiée en tête de l’édition du Beau voyage. Paris, Fasquelle, 1904, in-18. — F. Vallotton : Masque, dans Le IIe livre des Masques, de R. de Gourmont, Paris, Soc. du Mercure de France, 1898, — Sem : M. Henry Bataille, auteur du « Masque ». Journal, 24 avril 1902.

LE MOIS MOUILLÉ

Par les vitres grises de la lavanderie,
J’ai vu tomber la nuit d’automne que voilà…
Quelqu’un marche le long des fossés pleins de pluie…
Voyageur, voyageur de jadis, qui t’en vas.
À l’heure où les bergers descendent des montagnes,
Hâte-toi. — Les foyers sont éteints où tu vas,
Closes les portes au pays que tu regagnes…
La grande route est vide et le bruit des luzernes
Vient de si loin qu’il ferait peur… Dépêche-toi :
Les vieilles carrioles ont soufflé leurs lanternes…
C’est l’automne : elle s’est assise et dort de froid
Sur la chaise de paille au fond de la cuisine…
L’automne chante dans les sarments morts des vignes…
C’est le moment où les cadavres introuvés,
Les blancs noyés, flottant, songeurs, entre deux ondes,
Saisis eux-mêmes aux premiers froids soulevés,
Descendent s’abriter dans les vases profondes.

(La Chambre blanche. Fasquelle.)

LA NUIT D’OCTOBRE

Ô ma lampe, ô ma pauvre amie,
Causons un brin de souvenir…
La fenêtre ouverte à demi