Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pratiquement, à les élever dans une croyance noble et une morale sublime, — Zoroastre ne leur donna pas une philosophie métaphysique, puis une religion exotérique en se contentant de les rattacher l’une à l’autre ; mais il les fondit si intimement qu’il est presque impossible de rendre compte de chacune d’elles séparément. On se fera une meilleure idée du tout en suivant la méthode du Maître, en étudiant la philosophie et la religion comme constituant un seul système. Prévoyant la civilisation spéciale qui allait se développer, Zoroastre donna à son peuple une immense science astronomique mélangée à la philosophie et à l’enseignement religieux ; et ces connaissances astronomiques, si nécessaires à un peuple adonné à l’agriculture, furent présentées sous leur forme occulte, non pas sous leur triste aspect moderne qui nous les rapetisse. Pour le prophète, les étoiles n’étaient pas de simples masses de matière, accomplissant leur révolution autour de soleils morts et inconscients, en vertu de lois aveugles et inconscientes. Pour lui, les planètes qui entourent le soleil et les étoiles de première grandeur au plus haut des cieux, n’étaient que les corps d’intelligences spiritualisées, guidées