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Moi ; l’une après l’autre, ces enveloppes sont transpercées par l’œil de la Sagesse, jusqu’à ce que le voyant déclare que : « Dans la plus élevée de toutes, dans l’enveloppe d’or, indivis et sans tache, réside Brahman, Celui qui est la véritable lumière des lumières, comme de ceux qui connaissent leur Moi[1]. » Avant qu’il ne le connaisse, l’homme erre dans l’Univers des formes, mais ce qui réellement l’attire dans chacune, ce n’est pas l’apparence phénoménale, mais le Moi qui rayonne à travers elle. Nous aimons les formes parce que le Moi est en elles ; nous sommes attirés par elles parce qu’un rayon brisé de la lumière du Moi luit en elles. Ainsi que l’enfant qui voit, après la pluie, un caillou briller sur la route va ramasser cette pierre brillante, attiré, non par ce terne morceau de la terre, mais par la lumière du soleil qui s’y réfléchit, — ainsi font tous les hommes. Oui ! même dans leurs vices — où, trompés par l’apparence extérieure, ils ne suivent que le rayon brisé du Moi. C’est toujours ce qu’ils cherchent en tâtonnant, ce que, dans leur aveuglement, ils ne comprennent pas, ne saisissent pas. De même, tous les hommes

  1. Mundakopanishad, II, II, 9.