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bien-être matériel suivra de lui-même. Ce n’est qu’un effet, un résultat. Un peuple dont la spiritualité est profonde et la culture intellectuelle développée peut frayer son propre chemin, et édifier sa prospérité. De même que celle-ci disparaît et que l’intelligence dégénère à mesure que décline la spiritualité — de même, la prospérité reviendra inévitablement après que la vraie religion et une éducation convenable auront été rétablies. Tel est le chemin qu’à la suite de nos grands Instructeurs quelques-uns d’entre nous essaient de suivre, — se donnant, non comme Maîtres, mais comme simples messagers, ne prétendant à aucune autorité, mais répétant seulement ce que nous avons vu et entendu, ne demandant à aucun homme de nous croire avant d’être convaincu. Car la pire des hypocrisies, c’est de dire « je crois » avant que l’intelligence ne soit illuminée et de répéter des lèvres une croyance qui n’a ni sa place dans l’intelligence, ni sa réponse dans le cœur.

À aucun homme ne peut être imposée par la force une forme quelconque de croyance. Qui donc oserait contraindre le libre Esprit, se frayant un chemin, préparant son avenir suivant sa propre parole ? A’tmâ veut et tout