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prêtre de la famille) fut sur le point de le lui conférer, Nânak se retourna et demanda ; « Dis-moi, Pandit-ji, quelle est l’utilité de ce cordon ? Quels devoirs impose-t-il à l’homme qui le porte ? Pourquoi est-il nécessaire de le mettre ?

« — Nul ne peut accomplir les cérémonies du sacrifice sans le porter sur lui, répondit le Purohit, qui n’était qu’un Pandit de village et ignorait la signification secrète du cordon sacré ; ce fil purifie celui qui le porte, le met en état d’assister à toutes les cérémonies et même de les accomplir.

— Si un homme qui porte ce cordon sacré, reprit Nânak, ne change pas de conduite et mène une vie impure, est-ce que ce cordon le purifiera et l’aidera en aucune façon à atteindre le but ? Cet homme ne récoltera-t-il pas le fruit de ses actes ?

« — Je ne sais pas, répliqua le Purohit, mais c’est ordonné dans les Shâstras et nous devons suivre l’exemple de nos ancêtres.

« — Avec le coton de la compassion, tissez le cordon de l’amour ; que l’abstinence et la vérité forment les nœuds ; que votre esprit revête ce cordon, qu’il ne soit ni cassé, ni souillé, ni brûlé, ni perdu. Louanges à ceux qui ont revêtu ce cordon, dit Nânak.