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je sache, sont particuliers aux Djaïns et ils ont un objet digne de louange et fort utile. Un homme fait, à son choix, un vœu insignifiant concernant un objet absolument sans importance. Il dira, par exemple, le matin : « Aujourd’hui — (je prends un cas extrême qui m’est fourni par un Djaïn) — aujourd’hui je ne m’assoirai pas plus d’un certain nombre de fois ; » ou bien il dira : « Pendant une semaine je ne mangerai pas de tel ou tel légume ; » — ou encore : « Pendant une semaine, dix jours, ou un mois, je garderai le silence une heure dans la journée. » Vous pourriez demander : Dans quel but ? Afin que l’homme garde toujours la conscience de soi-même et ne perde jamais son contrôle sur le corps. C’est la raison qui m’a été donnée par un ami djaïniste et je l’ai trouvée extrêmement sensée. Depuis son enfance, on apprend au petit garçon à prendre de tels engagements et le résultat en est que la légèreté est réprimée, cela réfrène l’étourderie, réfrène cette continuelle insouciance qui est un des grands fléaux de la vie humaine. Un enfant élevé ainsi n’est pas insouciant. Il pense toujours avant de parler ou d’agir ; son corps est exercé à suivre son esprit et non à le devancer, comme cela