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lement leurs opposés, car on ne peut pas rejeter les unes sans les autres ; enfin le Jiva devient parfait et complet, purifié de tout mal, omniscient, omnipotent et omniprésent, l’univers entier se réfléchit en lui comme dans un miroir, il est pure conscience, avec le pouvoir des sens, quoique sans les sens » ; il est pure conscience, le Connaissant, le Suprême.

Voici, très résumé, l’abrégé des conceptions philosophiques des Djaïns, acceptables certainement pour tout Hindou, car sur presque chacun des points on trouve la même idée, de fait, quoique exprimée parfois sous une forme un peu différente.

Examinons de plus près la vraie conduite, car sur ce point la pratique djaïniste devient particulièrement intéressante ; beaucoup de ses règles sont très sages, spécialement en ce qui concerne la vie des laïques. Les Djaïns sont divisés en deux grands corps ; les laïques qu’on appelle Shrâvakas, et les ascètes, les Yati. Ils ont des règles de conduite différentes en ce sens seulement que les Yati poussent jusqu’à la perfection l’état auquel les laïques ne font que se préparer pour des existences à venir. Les cinq vœux des Yati