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sas, qui ressemblent beaucoup aux Purânas et Itihâsas des Hindous. On dit, je ne sais si c’est exact ou non, qu’ils sont plus systématisés que les versions hindoues ; ce qui est clair, c’est que dans beaucoup de récits il y a des variations et ce serait un travail intéressant de comparer les deux textes, de relever les variations et de réussir à trouver les raisons qui les ont amenées.

En voilà assez sur ce que nous pourrions appeler la littérature spéciale ; mais après l’avoir parcourue, nous nous trouvons encore en face d’une grande masse de livres qui, bien que provenant de la communauté djaïniste, sont devenus la propriété de toute l’Inde : grammaires, dictionnaires, ouvrages de rhétorique et de médecine — on les trouve en nombre immense et ils ont été adoptés en gros par l’Inde. Le livre bien connu, Amarakosha, par exemple, est une œuvre Djaïn, que tout étudiant en sanscrit apprend d’un bout à l’autre.

J’ai dit que les Djaïns étaient venus dans l’Inde méridionale, descendant en traversant toute la partie Sud de la péninsule ; nous les trouvons donnant des rois à Madoura, à Trichinipoly et à bien d’autres villes dans le sud