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Une fois encore je prendrai mon vol au-dessus des anges ;
Je deviendrai ce que l’imagination ne peut concevoir.
Laissez-moi alors devenir rien, rien ; car la corde de la harpe
Crie vers moi : « En vérité, nous retournerons à lui[1].

Le Sufisme enseigne, d’après le Awârifu-d-ma’ â rif[2] comment il faut marcher dans le sentier. Le livre est divisé en trois parties ; Shari’at, la loi ; Tarikat, le chemin ; Hâkikât, la vérité. Elles sont caractérisées ainsi : un homme ayant demandé à un Shaikh, — un maître spirituel, — ce qu’étaient les trois étapes, celui-ci répondit : « Va frapper chacun des trois individus que tu vois là assis. » L’homme alla frapper le premier qui d’un bond fut sur ses pieds et rendit le coup à son agresseur. L’homme frappa le second des individus : le rouge monta au visage de l’offensé ; il fit un mouvement pour se lever, serra les poings, mais se retint. L’homme

  1. Le Mesnavi, compilation des sentences du derwiche Jelâl.
  2. Ce livre fut écrit au treizième siècle par le shaikh Shahâbn-d-Dîn, compagnon du Sufisme du Divan-i-Khwaja Hâfiz. Traduit par le lieutenant-colonel H. Wilberforce Clarke.