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ques semaines avant sa naissance ; c’était cet homme qui, dans la force de l’âge, allait être sacrifié, par son propre père et dont la vie avait été sauvée comme par miracle ; la prêtresse du temple ayant demandé de sa propre bouche que le jeune homme fût épargné. La veuve, après quelques semaines, donna naissance à l’enfant, puis, au bout de peu d’années, suivit son mari dans la tombe. L’enfant grandit dans la maison de son grand-père, tranquille, silencieux, nature aimante et douce, patient, aimé de tous. Quelques années passeront après lesquelles le grand-père mourut. Un oncle, Abû Talib, le plus noble caractère parmi les proches de l’enfant, recueillit chez lui l’orphelin — celui qui était doublement, triplement orphelin — et chez son oncle l’enfant grandit, devint jeune homme. Il voyagea alors, faisant des affaires, du commerce en Syrie et observant, d’un regard grave et profond, les scènes qui se passaient autour de lui. Il a déjà vingt-quatre ans et il a voyagé, en Syrie, pour une de ses parentes bien plus âgée que lui, Khadija ; à son retour, elle le trouve si fidèle, si sobre, si pur, si loyal qu’elle l’épouse et ils deviennent mari et femme. — Mahomet n’est pas encore le prophète, Khadija