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se plaint que les hérétiques n’observent pas cet ordre, et qu’ils traitent tout le monde également : « Pour commencer, on est dans le doute au sujet de savoir qui est catéchumène et qui est croyant, ils ont accès à tout pareillement, ils entendent les mêmes choses, font les mêmes prières, — les païens eux-mêmes, s’il vient à s’en trouver un parmi eux. Ce qui est sacré, ils le donnent aux chiens et leurs perles, bien que sûrement ce ne soient pas de vraies perles, ils les jettent aux pourceaux[1]. »

Cet enseignement, en partie du moins, concernait la signification exacte des Écritures, qui étaient bien loin d’être acceptées alors comme de simples documents historiques et éthiques, ainsi qu’elles le sont aujourd’hui. Origène explique, — et ses déclarations ont une valeur toute spéciale, puisque Socrate reconnaît « qu’il a exposé la tradition mystique de l’Église[2] », — comme quoi les Écritures sont triples dans leur signification : la « chair » pour les hommes ordinaires ; « l’âme » pour les plus instruits ; « l’esprit » pour les parfaits, et il cite les paroles déjà mentionnées de saint Paul relatives à la « sagesse de Dieu

  1. De Prœscriptione Hœrelicorum, XII.
  2. Ecclesiastical History, III, V.