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gua ses enseignements sachant bien que cette doctrine était universellement acceptée par ses auditeurs. Dans l’Église du Nord se conserva intacte la doctrine du true man without a position[1] ; l’école de Lin-Tsi enseignait : « qu’à l’intérieur du corps qui reçoit les sensations, qui acquiert les connaissances, qui pense et agit (comparez l’exposé du Moi dans le Vinâya), il y a l’homme véritable auquel on ne peut pas assigner de siège, Wu-wei-chenjen. Il sait se rendre clairement visible ; il n’est caché par aucune tunique, si mince soit-elle. Pourquoi ne le reconnaissez-vous pas ? L’invisible puissance de l’esprit pénètre tout… C’est Bouddha, le Bouddha qui est au dedans de vous[2] ».

On doit, de plus, considérer sa doctrine du « Sentier » qui repose tout entière sur la continuité de la vie. Le Sentier, dans le Bouddhisme, offre les mêmes étapes que celles indiquées par Shri Shankarâchârya, tant en ce qui concerne le Sentier préliminaire que le Sentier lui-même. Le Bouddha réclame de ses disciples, comme première vertu, cette

  1. Littéralement : « L’homme véritable qui n’est fixé nulle part. »
  2. Chinese Buddhism, pp. 163, 164.