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quarante-huit ans ils pratiquaient une chasteté juvénile ; les brahmanes d’autrefois étaient avides de science et de conduite exemplaire. Les brahmanes n’épousaient pas de femme appartenant à une (autre caste), pas plus qu’ils n’achetaient de femme. » Ils ne tuaient pas les vaches, « nos meilleures amies, qui produisent notre plus précieux remède », mais ils sacrifiaient les présents qui leur étaient offerts. » Ils étaient aimables, libéraux, beaux, renommés, brahmanes par nature, zélés dans leurs différentes tâches ; tant qu’ils vécurent dans le monde, notre race prospéra. Mais il se fit en eux un changement. » Ils commencèrent à convoiter la fortune, ils commencèrent à tuer les vaches ; » auparavant on comptait trois maux : le désir, la faim et la décrépitude, mais, par suite de l’immolation du bétail, il en survint quatre-vingt-dix-huit. » Ainsi les choses allèrent de mal en pis jusqu’à ce que, « la Dhamma étant perdue, les Suddas et les Vessikas cessèrent de s’entendre, les Khattiyas[1] cessèrent également de s’entendre à divers points de vue, la femme méprisa son mari. Les Khattiyas et les brahmanes et tous

  1. Shûdras, Vaishyas et Kshattryas.