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dehors d’un homme ; il regardait le cœur et c’est seulement lorsque le cœur était pur qu’il admettait que l’homme eût le droit de porter un nom sacré. Il exigeait, comme l’ont exigé tous les grands réformateurs, que ceux qui portent un nom sacré honorent ce nom par la vie qu’ils mènent et ne le couvrent pas de scandale et de discrédit en vivant en proie à la passion et à la convoitise, à la colère et à la cupidité.

Le témoignage qu’il rend à ce que les brahmanes étaient autrefois, est plein d’intérêt. Interrogé par quelques brahmanes qui lui demandaient si les brahmanes d’aujourd’hui sont semblables à ceux d’autrefois, il répond négativement et ajoute : « Les anciens sages savaient se maîtriser, ils vivaient dans la pénitence ; ayant abandonné les objets des cinq sens, ils étudiaient leur propre bien. Il n’y avait pas de bétail, pour les brahmanes, ni d’or, ni de blé, (mais) les richesses et le blé de la méditation étaient pour eux et ils veillaient sur le plus précieux des trésors… Inviolables étaient les brahmanes invincibles, protégés par la Dhamma ; personne ne leur opposait de résistance lorsqu’on les trouvait (debout) sur le seuil des maisons. Pendant