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même. En effet, ainsi que le son vient du tambour, ainsi que l’ombre est inhérente à la substance, ainsi en fin de compte la misère retombera infailliblement sur celui qui agit mal. » Le Bouddha dit encore : « Un méchant homme qui adresse des reproches à un homme vertueux est comme quelqu’un qui lèverait la tête pour cracher contre le ciel, ses crachats ne salissent pas le Ciel mais retombent et souillent sa propre personne. De même encore, ce méchant est pareil à un homme qui lancerait des ordures à un autre par un vent contraire : les ordures ne peuvent que revenir à celui qui les a jetées. L’homme vertueux ne saurait être atteint. Les misères que d’autres voudraient lui infliger reviennent sur eux-mêmes[1]. »

Parfois un rayon d’humour vient briller et il n’est pas difficile d’imaginer la scène entre le disciple anxieux et le doux maître, légèrement amusé : « Comment devons-nous nous conduire, Seigneur, envers les femmes ? » — « Ne les regardez pas, Ananda. » — Mais si nous en voyons, que faut-il faire ? — « Abstenez-

  1. The Sûtra of the Forty-two Sections, traduit du chinois par S. Beat. Catena of Buddhist Scriptures, pp. 193-194.