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Un nombre incommensurable de vies innombrables s’écoulèrent dans le passé du Bouddha avant qu’il ne naquît dans la ville de Kalpilavastu, dans le palais du roi, la dernière de ses naissances sur cette planète, naissance qui devait le conduire à la parfaite illumination et faire de lui un anneau dans la série des Maîtres suprêmes des dieux et des hommes. Cet enfant naquit dans la vallée du Gange, à une centaine de milles, environ, au nord de la ville sainte de Bénarès ; on dit (et avec raison) que toute la nature se réjouit à l’heure de sa naissance, sachant quelle œuvre il était venu accomplir dans le monde. On dit que les Devas[1] répandirent des fleurs sur la mère et sur l’enfant et que la joie ébranla les mondes des dieux et des hommes, car l’enfant qui venait de naître devait être un maître tout puissant et instruire des myriades et des myriades d’hommes. La date de sa naissance est fixée par les Singhalais à 623 avant Jésus-Christ, par les Siamois à 685[2]. Il reçut de ses parents le nom de Siddharta, « celui qui

  1. Dieux ou anges
  2. Le docteur Rhys Davids dit « qu’on peut fixer approximativement cette date à l’an 600 avant Jésus-Christ » (Buddhism, p. 20).