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Persépolis possédait une vaste bibliothèque, mais, vous le savez, le héros y mit le feu, soit par vengeance, soit dans un moment d’ivresse. C’est pourquoi il est toujours appelé le « maudit Alexandre » dans tous les textes ultérieurs relatifs à la religion de Zoroastre. Maintenant, il est prouvé qu’à l’époque de cet incendie, il existait une double collection complète de tous les écrits composant la littérature zoroastrienne. L’une de ces collections se trouvait dans la bibliothèque et fut brûlée par le « maudit Alexandre ».

L’autre collection tomba en la possession des conquérants grecs et fut, par eux, traduite en grec, il en survit peu de chose, mais il en reste des fragments dans l’Industrie agricole des Nabathéens et dans les citations qu’ont tirées de là les écrivains néo-platoniciens qui parlent des Oracles de Zoroastre et de l’enseignement de ce prophète. Ces vestiges de la doctrine ancienne, conservés dans la littérature grecque, confirment la tradition zoroastrienne généralement admise et lui fournissent un nouvel appui. Pourquoi donc cet auxiliaire ne serait-il point accueilli dans la lutte qui s’est élevée sur la question d’établir l’ancienneté de la religion ? Pourquoi les Parsîs